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lundi 29 août 2011

Bienvenue en Corée du Nord !

Ou presque. Notre périple touche à sa fin, mais nous avons décidé de nous rendre dans un des pays les plus isolés du monde : la Corée du Nord. Notre tentative d'infiltration a tourné court quand nous avons vu les barbelés et le champ de tir entre les 2 pays à Imjingang, petite bourgade à la frontière. Un pont seulement sépare les deux pays ; pourtant, l'atmosphère ne laisse aucun doute sur l'endroit où l'on se trouve.
En descendant du train et en marchant dans la rue principale de cette petite ville, nous sommes frappées par l'absence de monde. Seulement deux ou trois personnes déambulent parmi les monuments et autres "vestiges" qui rappellent un conflit pourtant actuel. Le silence assourdissant de la ville est coupé par la musique d'un petit parc d'attraction, qui, vide lui aussi, semble de très mauvais goût dans cette atmosphère que l'on sent tendue.

Il est très étrange de marcher librement à côté de l'ancienne voie de chemin de fer qui reliait les 2 Corées il y plus de 60 ans, puis de passer le stand qui vend de l'argent nord coréen avant de terminer la visite de la ville par une vieille locomotive rouillée et criblée de balles témoignant de la violence du conflit.
Un point positif cependant : en marchant sur le Pont de la Liberté, en passant devant le Temple de la Liberté et en découvrant les messages de paix laissés par tous les visiteurs précédents, on prend tout de même la mesure d'une volonté de réunification très forte.

Enfin, nous avons étées un peu frustrées de savoir que l'observatoire Dora, qui permet de poser le regard sur la très secrète Corée du Nord au travers de jumelles n'est qu'à quelques centaines de mètres, dans la DMZ. Seulement, les postes de gardes entourés de grillages et fils barbelés nous ont dissuadées de nous y aventurer par nous-mêmes. La prochaine fois, nous préparerons un plan d'infiltration sans faille et nous vous ferons un résumé de ce que nous avons vu :D

Jeju : repaire des Harubang


Busan nous a rendues curieuses
et nous sommes parties à Jeju pour des eaux plus clémentes. on peut rejoindre l'île de deux façons : par avion (cher mais rapide et confortable) ou en ferry (lent mais économique et le confort dépend du budget fixé par le voyageur). Nous avons évidemment opté pour une troisième classe dans le ferry de nuit, qui met 11h pour faire la traversée de Busan à Jeju. Après une nuit un peu spéciale (la troisième classe donne accès à une grande salle où on a la joie de partager un sol bien dur avec plein d'autres personnes), nous rencontrons notre premier Harubang, symbole millénaire de l'île lors de notre trajet en bus pour atteindre notre auberge.
Les cartes sont assez trompeuses car nous avons rapidement découvert que l'île, toute petite sur la carte, fait en fait 250 km², et qu'il nous fallait une 1h de bus pour y arriver. Qu'à cela ne tienne, nous avons tout de même directement mis le cap sur Seogwipo, deuxième ville de l'île, où nous avons passé l'après-midi. A 19h30, nous prenons la sage décision de rentrer à l'auberge puisque le service de bus se termine à 22h. Simplement, à Jeju, cela ne signifie pas que le dernier bus part à 22h, mais qu'il n'y a plus de bus du tout. Ainsi, horreur à la moitié du chemin : notre changement de bus est impossible, car il n'y a évidemment plus de bus pour notre arrêt. Heureusement que le chauffeur de notre premier bus était adorable, car il a appelé pour nous un taxi, que nous avons pu partager avec 2 Coréennes originaires de Busan, un peu bavardes, mais qui se retrouvaient dans la même situation.
Le lendemain, nous nous étions fixées comme objectif l'ascension du mont Halla-san, mais le manque de préparation nous a fait nous lever trop tard, et nous apprenons que nous devons rejoindre le check-point obligatoire avant 13h. Comme nous n'étions prêtes qu'à 11h et que le trajet en bus prend 3h, nous avons finalement du nous résoudre à passer la matinée à la plage. Une fois encore, l'entrée dans l'eau est difficile car elle est un peu frisquette, mais des poches d'eau plus chaudes rendent la tâche plus aisée. Après avoir fait trempette, nous avons pris la direction de la ville de Jeju, qui comme Seogwipo, est une ville relativement étendue avec une forte tendance "station balnéaire", où on retrouve la marque de fabrique de la Corée capitaliste, à savoir magasins et shopping center souterrain.
Après 2 jours passés à Jeju, il est temps pour nous de reprendre le ferry pour Incheon (1h cette fois-ci), où nous allons dormir avant de rejoindre Séoul, ultime étape de notre voyage.

Frénésie de shopping 2 : Séoul


Nous avions précédemment succombé à la dépense intempestive à Fukuoka ; nous avons remis le couvert à Séoul, où tout -strictement tout- incite à la consommation : nourriture à chaque coin de rue, vêteme
nts en tous genres, chaussures (là encore, on se demande ce que les Coréennes en font), centres commerciaux immenses (compter 11 étages pour les plus grands à Dongdaemun)... Séoul est un vrai temple de la consommation.
Mais Séoul, c'est tout de même un peu plus que du simple shopping : quelques visites culturelles au palais Gyeongbokgung et au Village traditionnel Hanok, et surtout une vie de nuit que nous n'avons pu observer nulle part ailleurs ! Les magasins et cafés ferment à minuit, certes, mais les bars et les clubs sont ouverts jusqu'à l'aube. Imaginez par exemple, dans un parc, des centaines de personnes rassemblées pour danser, écouter de la musique, boire un verre et profitez de la vie, sans que cela ne dégénère à aucun moment. L'absence de criminalité dans la rue nous a d'ailleurs bien changées de ce que nous connaissons, et nous avons apprécié nous balader de nuit sans aucune crainte.

Notre guest-house est située à Hongdae, un des quartiers les plus étudiants (l'université a donné son nom au quartier) et vivants de la ville. Les étudiants exposent et jouent de la musique dans la rue, ce qui donne son atmosphère alternative très particuliaire au coin.
Séoul est constituée de nombreux quartiers où on peut apprécier les différents visages de la mégapole : on prend son temps le long du canal Cheonggyech'eon qui traverse une bonne partie du centre, on dépense sans compter à Dongdaemun, on boit et on mange à Hongdae, Sichon, et on visite Gwanghwamun où se trouvent la majorité des lieux culturels.
Séoul est clairement une ville où il fait bon vivre, et dépenser...

Busan


La Corée est notre dernière destination avant de rentrer chez nous. Nous y sommes entrées par Busan, deuxième plus grande ville du pays, après un trajet en ferry de 2h30 environ dans un cadre plutôt luxueux. Busan est une ville coréenne type avec beaucoup de magasins, pléthore de Dunkin Donuts… mais ce qui définit Busan sont ses plages, notamment Haeundae, la plus célèbre du pays. Après avoir barboté dans les eaux chaudes d’Asie du Sud-est, celles de Corée nous ont paru bien froides et notre courage limité nous a incitées à aller nous promener en ville visiter le marché aux poissons et manger, notre passe-temps favori en Corée : Mary raffole des mandu, raviolis coréens farcis à la viande ou au kimchi. Nous avons aussi mangé des kimbap, équivalent du futomaki japonais, des jjigae, ragoûts en tous genre (kimchi, tofu, soja), entre autres plats. Bien sûr, nous avons eu notre passage obligé au Dunkin Donuts, lieu fréquenté extrêmement fréquemment par les Coréens.
L’Asie du Sud-est regorge de lieux culturels à visiter. La Corée, en revanche, est un pays à vivre : pour envisager de connaître le pays, il faut visiter les endroits où se rend la population (notamment restaurants, marchés, bars, etc.) pour vraiment s’imprégner du pays. Nous avions d’ailleurs déjà remarqué cette tendance au Japon, et elle s’est confirmée en Corée. Les plages de Busan étant trop froides pour nos pieds délicats, nous prenons le ferry pour passer les prochains jours à Jejudo, la plus grande île de la péninsule, et l’endroit où se rendent les couples pour passer leur lune de miel.